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L’accident vasculaire cérébral est la troisième cause de décès et la principale cause d’invalidité de longue durée chez les adultes en Allemagne. Toutes les deux minutes en moyenne, une personne fait un AVC en Allemagne, soit environ 270.000 nouveaux cas par an [1, voir ci-dessous]. Bien que le taux de nouveaux cas et de mortalité diminue en raison de l’excellente qualité de la prévention et du traitement en Allemagne, le nombre absolu d’AVC augmente du fait de l’évolution démographique.
Dans cet article, nous observerons plus en détail le tableau clinique. Nous examinerons notamment le rôle de l’alimentation dans l’évolution de la maladie et après le diagnostic.
1.Robert-Koch-Institut. (2015). Wie steht es um unsere Gesundheit? Robert Koch-Institut, épidémiologie et rapports de santé.
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L’AVC et ses conséquences
Un AVC (apoplexie, attaque cérébrale) survient soudainement et est provoqué par des obstructions vasculaires ou des hémorragies dans le cerveau.
Les conséquences aiguës typiques d’un AVC sont les suivantes:
- Hémiplégie
- Engourdissement des bras et des jambes
- Troubles de la déglutition, de la parole, de la vision et de l’équilibre
- Troubles de la conscience et de la perception
Les symptômes mentionnés ci-dessus peuvent aussi être à l’origine de dépressions à long terme.
Répercussions d’un AVC sur l’alimentation
Après un AVC, les personnes concernées doivent veiller à stimuler le processus de guérison en suivant une thérapie nutritionnelle appropriée. L’obésité est un facteur de risque d’AVC. Les recommandations des sociétés spécialisées invitant à perte du poids s’inscrivent par conséquent dans un esprit de prévention. En revanche, toute perte de poids involontaire après un AVC doit être évitée. Une perte de poids de 3 kg seulement juste après l’accident vasculaire cérébral en phase aiguë nuit déjà à la guérison [Doehner W, et al.: European Heart Journal (en ligne), 16 octobre 2012 http://dx.doi.org/10.1093/eurheartj/ehs340]. Une carence alimentaire est un facteur de risque indépendant en termes de mortalité et de durée d’hospitalisation.
Dysphagie après un AVC
De nombreuses personnes victimes d’un AVC ont du mal à maintenir leur poids après l’accident. Il y a plusieurs raisons à cela.
Au cours de la phase aiguë, soit immédiatement après l’accident vasculaire, au moins la moitié des patient∙es souffrent de dysphagie. Les troubles de la déglutition après un AVC constituent un facteur de risque d’hospitalisation prolongée et d’augmentation de la dépendance aux soins, avec pour conséquence une dépendance accrue après la sortie de l’hôpital. Ils influent à la fois sur le pronostic et sur le coût de la maladie, et constituent le symptôme le plus fréquent et le plus dangereux de nombreuses maladies neurologiques. Les personnes concernées présentent un risque plus de 4 fois plus élevé de développer prématurément une pneumonie par aspiration [Dziewas R., Pflug C. et al., Neurogene Dysphagie, S1-Leitlinie, 2020, in: Deutsche Gesellschaft für Neurologie (Hrsg.), Leitlinien für Diagnostik und Therapie in der Neurologie. En ligne: www.dgn.org/leitlinien (consulté le 03.03.2023)].
Durant cette phase, un régime nil per os (NPO) peut être indiqué afin de réduire ce risque. Afin de garantir un apport suffisant en énergie et en nutriments essentiels tels que les protéines, les vitamines, les oligo-éléments et les macro-éléments, une alimentation par sonde pourra alors être prescrite. Dans de nombreux cas, ce type d’alimentation n’est nécessaire que temporairement et sera administré par voie naso-gastrique.
Dans le cadre du traitement orthophonique, la mise en place d’une alimentation orale (entre autres à l’aide d’épaississants) pourra commencer progressivement, en fonction de l’état des patient∙es. Très souvent, le trouble de la déglutition disparaît au cours du traitement de la dysphagie. Selon le degré de dysphagie, l’alimentation devra toutefois être écrasée, réduite en purée, molle, et en partie épaissie par des liquides. Des études montrent que les personnes suivant ce régime alimentaire à consistance adaptée mangent et boivent généralement beaucoup moins qu’elles ne le devraient. Le risque de carence alimentaire est très élevé à ce stade, de sorte qu’une alimentation complémentaire spécifique peut s’avérer indiquée. L’alimentation par sonde est parfaitement équilibrée, ce qui signifie qu’elle assure l’apport de base en énergie, en protéines et en tous les nutriments essentiels, qui peuvent être complétés par de petits repas. Les aliments buvables, qui fournissent de l’énergie et des nutriments en petit volume, peuvent aussi être indiqués dans le cadre de la thérapie nutritionnelle, de même que les liquides épaissis tels que boissons, soupes ou sauces, qui aident à déglutir en toute sécurité.
Même 6 mois après l’AVC, 10% des patient∙es souffrent encore d’un trouble de la déglutition. Quand les patient∙es risquent de ne pas pouvoir se nourrir suffisamment, de perdre du poids involontairement et de développer une carence alimentaire, une alimentation permanente par sonde peut s’avérer judicieuse et l’installation d’une sonde PEG (sonde gastrique) ou d’une sonde PEJ (sonde intestinale) peut être indiquée.
L’alimentation par sonde n’exclut pas nécessairement l’alimentation normale: dans de nombreux cas, on combine l’alimentation par sonde, les aliments buvables et les aliments normaux.
L’état nutritionnel de la personne concernée doit également être pris en compte après la disparition de la dysphagie et le rétablissement de la capacité à déglutir. Durant cette phase de convalescence, les réserves d’énergie et de nutriments qui ont été épuisées après l’AVC doivent être reconstituées. Les aliments buvables peuvent permettre de réduire une carence alimentaire ou un risque de carence alimentaire ou d’améliorer la cicatrisation des plaies en présence d’un trouble de la cicatrisation.
Un trouble de la déglutition constitue un risque élevé de perdre du poids après un AVC. Ce n’est toutefois pas la seule cause de détérioration de l’état nutritionnel après un AVC. Les troubles de la conscience, les déficits de perception, les dysfonctionnements cognitifs, les parésies, les comorbidités, mais aussi les soins dispensés dans les établissements peuvent contribuer à un mauvais état nutritionnel.
Carence alimentaire après un AVC
Il est important d’éviter toute perte de poids associée à un risque de carence alimentaire, car une bonne nutrition a un impact important sur le succès du traitement. Des études [Schuetz P, Fehr R, Baechli V, Geiser M, Deiss M, Gomes F et al.: Individualised nutritional support in medical inpatients at nutritional risk: a randomised clinical trial, Lancet 2019, Vol. 393, Issue 10188, 2312-2321] démontrent l’efficacité de la thérapie nutritionnelle en milieu clinique: les complications et la mortalité diminuent, un séjour prolongé à l’hôpital peut être évité, ce qui permet de diminuer les coûts [7]. Une bonne thérapie nutritionnelle améliore significativement la fonctionnalité, un faible degré d’incapacité favorise l’autonomie et, surtout, améliore la qualité de vie.
Pourtant, cette question ne reçoit pas l’attention qu’elle mérite, bien que la carence alimentaire soit très répandue. Une récente étude allemande [van Wijk N, Studer B, van den Berg CA, Ripken D, Lansink M, Siebler M, Schmidt-Wilcke T. Frontiers in Neurology Évident lower blood levels of multiple nutritional compounds and highly prevalent malnutrition in sub-acute stroke patients with or without dysphagia.] indique que plus de la moitié des victimes d’AVC en phase de rééducation souffrent d’une carence alimentaire ou présentent un risque de carence alimentaire. C’est pourquoi il est important d’examiner et de surveiller l’état nutritionnel des patient∙es victimes d’un AVC tout au long de leur traitement.
Dépistage MUST
Le dépistage MUST est une méthode internationalement reconnue dans le secteur ambulatoire, permettant d’identifier les adultes souffrant de carence alimentaire ou présentant un risque de carence alimentaire. Il est recommandé par des sociétés spécialisées telles que la DGEM. Déterminez rapidement l’état nutritionnel sur la base de la taille et du poids actuels, à l’aide de 3 petites questions. Le dépistage MUST
En présence d’un risque nutritionnel, il convient d’instaurer le plus tôt possible un soutien nutritionnel [7; 8] afin de favoriser le traitement rapidement et à long terme. Ce soutien se compose notamment de l’alimentation buvable et de l’alimentation entérale par sonde. Nutricia vous propose une vaste gamme d’aliments pour toutes les phases du traitement de l’AVC.
Sortie de la clinique: soutien nutritionnel supplémentaire
Lorsque le traitement progresse, les patient∙es peuvent quitter le service de rééducation. L’objectif est de leur permettre de retrouver un maximum d’autonomie et de participer à la vie professionnelle et sociale, le plus souvent en association avec des soins infirmiers à domicile.
Même après la rééducation, une alimentation suffisante et riche en nutriments continue à jouer un rôle crucial pour la poursuite de la guérison. Mais souvent, les patient∙es manquent d’assurance et courent le risque de négliger leur alimentation. Pour garantir le meilleur succès thérapeutique possible, il est important d’assurer une bonne compliance et d’éviter toute complication dans la nutrition médicale.
L’assurance d’être bien nourri: Nutricia propose la solution adaptée à chaque situation
Afin de rendre l’alimentation aussi simple et sûre que possible après un AVC, Nutricia a développé des solutions adaptées à chaque situation. Dans le cadre de la thérapie nutritionnelle prescrite, nos aliments buvables Fortimel® et nos aliments par sonde Nutrison® apportent suffisamment d’énergie, de protéines, de vitamines, d’oligo-éléments, de macro-éléments ainsi que de liquide.
Les aliments buvables Fortimel® fournissent de l’énergie et des nutriments en petites quantités, et aident lorsque les personnes ne consomment que de petites portions, faisant qu’un apport suffisant en énergie et en nutriments n’est pas possible par le biais de l’alimentation normale. La grande variété des saveurs et des consistances permet de varier les plaisirs.
Si l’alimentation normale est fortement limitée ou n’est plus possible, une alimentation à l’aide d’une sonde peut s’avérer nécessaire. Les aliments par sonde Nutrison® se distinguent par une formule de haute qualité et parfaitement élaborée, offrant une tolérance particulièrement élevée. Pour une administration simple et sûre, Flocare® propose une technique et des systèmes d’application sur mesure.
Nutilis® comprend des produits spécialement destinés aux personnes atteintes de dysphagie. Grâce à leur résistance à l’amylase, les produits Nutilis® garantissent une thérapie nutritionnelle plus sûre, car ils conservent leur consistance dans la bouche, même au contact de la salive.
1 Robert-Koch-Institut. (2015). Wie steht es um unsere Gesundheit? : Robert Koch-Institut, Epidemiologie und Gesundheitsberichterstattung.
2 Wirth R, Dziewas R, Jäger M et al. Leitlinie der Deutschen Gesellschaft für Ernährungsmedizin (DGEM) in Zusammenarbeit mit der GESKES, der AKE, der DGN und der DGG. Aktuelle Ernährungsmedizin 2013;38:e49-e89.
3 Mosselman MJ, Kruitwagen CL, Schuurmans MJ et al. Malnutrition and risk of malnutrition in patients with stroke: prevalence during hospital stay. J Neurosci Nurs 2013;45:194-204.
4 Lim H, Choue R. Impact of nutritional status and dietary quality on stroke: do we need specific recommendations? Eur J Clin Nutr 2013;67:548-54.
5 Mas MF, González J, Frontera WR. Stroke and sarcopenia. Curr Phys Med Rehabil Rep 2020;8:452-60.
6 Su Y, Yuki M, Otsuki M. Prevalence of stroke-related sarcopenia: A systematic review and meta-analysis. J Stroke Cerebrovasc Dis 2020;29:105092.
7 Gomes F, Emery PW, Weekes CE. Risk of Malnutrition Is an Independent Predictor of Mortality, Length of Hospital Stay, and Hospitalization Costs in Stroke Patients. J Stroke Cerebrovasc Dis 2016;25:799-806.
8 Huppertz V, Guida S, Holdoway A et al. Impaired Nutritional Condition After Stroke From the Hyperacute to the Chronic Phase: A Systematic Review and Meta-Analysis. Front Neurol 2021;12:780080.