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Les problèmes digestifs chez le nouveau-né sont loin d’être rares. Le reflux, les régurgitations, les ballonnements, les coliques et la constipation sont fréquents chez les nourrissons. Ils font partie du développement de l’enfant et sont étroitement liés au développement de l’intestin, qui n’est pas encore complètement mûr, et du muscle encore inefficace entre l’œsophage et l’estomac. L’alimentation de la première année joue également un rôle important.
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Coliques, constipation et reflux chez le nouveau-né: un stress pour l’enfant et les parents
Plus de 50 % des nourrissons souffrent de problèmes digestifs[1] – une raison fréquente de consulter un·e pédiatre ou un·e sage-femme. Souvent, les parents s’inquiètent pour leur bébé et la qualité de vie de toute la famille peut en être gravement affectée.[2; 3; 4]
Le reflux et les régurgitations fréquentes viennent en tête des troubles digestifs (30 %), suivis de la colique du nourrisson avec 20 % et de la constipation avec 15 %.[5]
Pour les références, voir le site web (Aptamil AR en cas de problèmes régurgitations fréquentes et de reflux)
Les problèmes digestifs des nourrissons sont généralement ressentis comme douloureux et entraînent souvent de l’agitation et des pleurs persistants – un stress considérable pour l’enfant et les parents. Comme les causes des pleurs ne sont pas toujours évidentes, de nombreux parents se sentent impuissants face à leur enfant qui pleure et ont urgemment besoin de l’aide de professionnels. Vous trouverez sur cette page toutes les informations concernant les ballonnements, les coliques, la constipation, la régurgitation, le reflux gastro-œsophagien (ou simplement reflux) ainsi que les traitements possibles.
Causes des troubles digestifs chez le nourrisson
Quelles sont, entre autres, les causes de troubles gastro-intestinaux tels que la régurgitation infantile, les coliques ou la constipation?
- Les nouveau-nés ont un estomac et un intestin grêle beaucoup plus petits que les enfants plus âgés et les adultes[4; 5].
- Tous ces facteurs affectent les fonctions corporelles essentielles du nourrisson, y compris sa capacité à digérer, absorber et métaboliser les nutriments.
- Dans de rares cas, une malabsorption du lactose ou une intolérance aux protéines du lait de vache[9] peuvent être à l’origine de troubles digestifs, chez les enfants nourris au biberon comme chez les enfants allaités.
- Une autre cause de problèmes digestifs fréquents chez les nourrissons est l’immaturité du système digestif. Il faut un certain temps avant qu’il ne devienne pleinement fonctionnel.
Par exemple, les jeunes nourrissons ne sécrètent pas suffisamment d’enzymes de décomposition des graisses, ce qui limite leur capacité à digérer les lipides[6]. De plus, de nombreux nourrissons ne produisent au départ que de faibles quantités de pepsine capable de dissocier les protéines, ce qui limite aussi la digestion des protéines[7]. Environ 25 % des nourrissons présentent une forme légère de malabsorption du lactose, ce qui entraîne le passage du lactose non digéré dans le côlon, où la métabolisation par les bactéries provoque des ballonnements et des crampes abdominales[8]. Pour en savoir plus, consultez la section suivante.
Coliques et constipation chez le nourrisson: douloureuses mais souvent inoffensives
Les coliques, la constipation et d’autres symptômes qui peuvent s’accompagner de problèmes digestifs, de reflux, de ballonnements et de crampes abdominales font partie des troubles digestifs fréquents chez le nourrisson[1]. Dans les études prospectives, l’incidence des coliques durant l’enfance atteignait par exemple jusqu’à 28 %[2]. Ces symptômes sont plus fréquents chez les nourrissons nourris au biberon que chez les nourrissons allaités[3]. Cependant, dans la plupart des cas, ces symptômes évoluent favorablement et ne nécessitent pas de traitement médical intensif. Vous trouverez ici des informations détaillées sur les coliques et la constipation chez les nourrissons et sur les moyens d’y remédier.
Coliques – des contractions des muscles digestifs
Les coliques sont causées par des contractions spasmodiques des muscles digestifs. Les fortes douleurs de type spasmes ou contractions surviennent au repos ou en mouvement, même chez les nourrissons en bonne santé à la croissance normale et sont généralement associées à des pleurs intenses. Les parents sont souvent incertains de la façon dont ils peuvent aider leur enfant dans cette situation.
Règle des trois pour reconnaître la colique du nourrisson
Le pédiatre américain Morris Wessel a développé la règle dite des trois comme définition de la colique du nourrisson: «Pleurs pendant plus de 3 heures par jour, plus de 3 jours par semaine, pendant plus de 3 semaines.» Aujourd’hui encore, de nombreux et nombreuses pédiatres se réfèrent à cette «règle»[10].
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, des modifications physiologiques se produisent dans le tractus gastro-intestinal, entraînant une diminution de la fréquence des selles (voir figure 1). Au cours des trois premiers mois de vie, les nourrissons allaités ont une fréquence moyenne de 2,9 selles par jour, dans une fourchette de 5 à 40 par semaine. Les nourrissons nourris avec une préparation pour nourrissons émettent en moyenne un peu moins de selles que les nourrissons allaités – environ deux par jour, dans une fourchette de 5 à 28 par semaine. Le nombre de selles diminue ensuite de 1,8 à 1 par jour en moyenne entre le second semestre et l’âge de trois ans[15]. Les nourrissons allaités souffrent généralement moins de constipation en raison des temps de passage plus courts dans le tractus gastro-intestinal.
Coliques et constipation chez le nourrisson: traitement
Toutefois, il n’existe pas de preuves scientifiques concluantes quant aux substances qui pourraient être responsables de ces problèmes. Des signes indiquent néanmoins qu’une réduction de l’absorption de certains glucides fermentescibles peut entraîner une réduction des coliques chez le nourrisson1.
Il est également important de conseiller et de rassurer les parents, et de recommander diverses autres pratiques telles que le portage, le bercement de l’enfant et le chant. Certain·es pédiatres recommandent de réduire la quantité de stimulations extérieures de l’enfant.
Les médicaments antispasmodiques font partie des traitements pharmacologiques possibles mais ils n’ont montré que peu ou pas d’effet au cours des essais cliniques et ont même rarement eu des effets inverses. Bien que certaines interventions contre les coliques soient répandues, peu d’entre elles ont démontré leur efficacité au cours d’essais cliniques. En cas de forte tendance aux coliques, il convient de vérifier s’il existe une réaction allergique aux protéines du lait de vache.
Pour les nourrissons nourris au biberon qui souffrent de troubles digestifs tels que les coliques ou la constipation, nous recommandons Aptamil Comfort. Il a été développé pour répondre aux besoins nutritionnels en cas de coliques du nourrisson, de ballonnements et de constipation chez les bébés nourris au biberon. La formule spéciale d’Aptamil Comfort contient des GOS/FOS, des protéines hydrolysées, du bêta-palmitate et moins de lactose que les préparations pour nourrissons et de suite traditionnelles. Aptamil Comfort convient à l’alimentation exclusive du nourrisson et à l’alimentation au-delà du sixième mois dans le cadre de la diversification2.
Reflux et régurgitations chez le nourrisson: est-ce un reflux gastro-œsophagien pathologique?
Reflux, régurgitations et vomissements font partie de la routine de nombreux bébés et de leurs parents au cours de la première année de vie. Outre la régurgitation infantile elle-même, les bébés se réveillent souvent, pleurent spontanément ou de manière prolongée, sont nerveux et facilement irritables[1]. Cette situation peut rapidement devenir une véritable épreuve pour les parents et leur enfant. La distinction entre le reflux gastro-œsophagien simple et une maladie beaucoup plus rare appelée reflux gastro-œsophagien pathologique (RGOP) est cependant difficile. Dans ce dernier cas, les conséquences peuvent être parfois graves: douleurs, troubles de l’alimentation, troubles de la croissance staturo-pondérale, pneumonie, difficultés à respirer, perte de poids et retards de croissance[2].
Reflux et régurgitations – un problème surtout la première année de vie
Le reflux et les régurgitations ne sont pas inhabituels chez les nourrissons et sont liés au développement encore incomplet du muscle entre l’œsophage et l’estomac: le sphincter œsophagien[12]. Celui-ci ferme normalement l’estomac comme une valve et veille à ce que son contenu ne remonte pas dans l’œsophage. Toutefois, ce n’est qu’au cours de la première année de vie que ce muscle devient pleinement fonctionnel, de sorte que le reflux et les régurgitations diminuent lentement[13]. À l’âge de quatre mois, 60 % des nourrissons sont encore touchés, contre seulement 5 % après la première année[14]. Dans la plupart des cas, le problème se résout de lui-même.
Causes du reflux gastro-œsophagien chez le nourrisson
Les remontées de nourriture fréquentes chez les nourrissons sont très différentes de celles du reflux gastro-œsophagien pathologique. Les mécanismes et les causes physiologiques de ce phénomène sont étudiés et discutés depuis des années. Citons notamment:
- une vidange gastrique retardée
- un relâchement transitoire du sphincter à l’entrée de l’estomac
- un volume de nourriture trop important par rapport aux enfants plus âgés et aux adultes
- une pression plus élevée dans la cavité abdominale
- une allergie aux protéines de lait de vache
Un reflux du nouveau-né associé à de multiples facteurs
Une récente étude australienne s’est penchée sur la question et a examiné les facteurs de risque associés au diagnostic de «RGOP»[3]. Les auteur·es ont identifié plusieurs facteurs, parmi lesquels:
une naissance avant la 37e semaine de grossesse
- une naissance entre la 37e et la 38e semaine de grossesse
- une intubation ou une réanimation du nourrisson
- un poids à la naissance inférieur au 3e percentile
- une naissance multiple ou
- une naissance par césarienne
Parmi les facteurs liés à l’enfant lui-même, les auteur·es concluent que les causes physiologiques sont particulièrement importantes, par exemple l’immaturité chez les prématurés ou une modification de la flore intestinale lors des naissances par césarienne.
Lien avec des facteurs associés à la mère
Étonnamment, les facteurs associés à la mère jouent également un rôle crucial dans le diagnostic d’un RGOP, par exemple lorsque la mère:
- est primipare
- souffre d’une ou de plusieurs maladies psychiques (en particulier de troubles anxieux).
Reflux gastro-œsophagien – surdiagnostiqué chez les nourrissons?
Il est intéressant de noter que les facteurs propres à la mère sont associés à un risque accru de diagnostic de reflux gastro-œsophagien chez le bébé. Parmi tous les facteurs, les troubles psychiques des mères sont même le premier facteur de diagnostic. Les dessous de la situation sont complexes et ont été discutés par les auteur·es dans des groupes de discussion avec des médecins et des infirmiers et infimières. Ils ont notamment abouti aux conclusions suivantes:
- Selon les experts, le RGOP est surdiagnostiqué, du moins en Australie et
- la pose du diagnostic est souvent influencée par les parents des enfants.
Explication des auteur·es et des groupes de discussion: lorsque le nouveau-né pleure, est nerveux, ne dort pas ou ne boit pas, les mères ont tendance à avoir peur de l’échec, en particulier si elles sont inexpérimentées (primipares) ou si elles ont déjà des angoisses ou des troubles psychiques sous-jacents. À cela s’ajoute le sentiment d’impuissance, de faire quelque chose de mal ou de ne pas pouvoir faire face. Si les bébés ressentent ces incertitudes, les problèmes peuvent s’aggraver.
Les auteur·es en concluent ceci: les parents veulent souvent un diagnostic pour avoir le sentiment de ne pas être les seuls responsables de cette situation souvent stressante. Les médecins des groupes de discussion évoquent aussi un manque de temps. Souvent, il n’est pas possible de répondre de manière adéquate aux problèmes psychiques ou aux craintes des mères. Selon les auteur·es, ces deux phénomènes conduisent à surdiagnostiquer le RGOP en Australie.
Tenir compte de tous les facteurs lors du diagnostic
Afin d’éviter cela et d’épargner des traitements qui ne sont pas indiqués aux nourrissons, il convient à l’avenir de tenir compte de tous les facteurs lors de la prise en charge du reflux infantile ou du RGOP. Autrement dit, outre les aspects physiologiques (immaturité, flore intestinale, césarienne), tenir compte également des aspects maternels (anxiété, troubles psychiques, inexpérience, etc.).
Reflux et régurgitations chez le nourrisson: traitement
Même si, en cas de reflux et de régurgitations, de nombreux parents consultent un pédiatre, le problème est généralement bénin et aucun traitement n’est nécessaire en cas de reflux non compliqué. Si le reflux devient un véritable stress, des mesures simples peuvent contribuer à soulager les symptômes[14]. Par exemple, coucher l’enfant sur le côté gauche et épaissir la nourriture..
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Notre Aptamil Anti-Reflux a été conçu pour les nourrissons nourris au biberon qui régurgitent souvent. Il est épaissi avec de la farine de caroube, un mucilagineux naturel, et réduit le reflux de nourriture dans l’œsophage. Aptamil Anti-Reflux peut être utilisé dès la naissance, seul ou comme aliment d’appoint jusqu’à la fin de l’alimentation au biberon.
- Randomised clinical trial: reducing the intake of dietary FODMAPs of breastfeeding mothers is associated with a greater improvement of the symptoms of infantile colic than for a typical diet - Iacovou - 2018 - Alimentary Pharmacology & Therapeutics - Wiley Online Library
- 1. Savino F, et al. 2003. Acta Paediatr Suppl 91: 86–90. 2. Savino F, et al. 2006. Eur J Clin Nutr 60: 1304–10. 3. Veitl V, et al. 2000. J Ernährungsmed 2(4): 14–20. 4. Savino F, et al. 2005. Acta Paediatr Suppl 94: 120–4. 5. Bongers M, et al. 2007. Nutr J 6: 8. 6. Harms H & Hecker W, 1988. In F. Schulte, Lehrbuch der Kinderheilkunde 285–373. 7. Infante D, et al. 2011. World J Gastroenterol 17: 2104–8. 8. Billeaud C, et al. 1990. Eur J Clin Nutr 44: 577–83. 9. Tolia V, et al. 1992. J Pediatr Gastroenterol Nutr 15: 297–301.